Bien-être et santé mentale
L’évaluation et l’orientation des personnes réfugiées et en demande d’asile impliquent de prendre en compte la prévalence de facteurs de risque liés au bien-être et à la santé mentale, et associés au parcours migratoire.
Les parcours migratoires des personnes réfugiées et en demande d’asile sont jalonnés de nombreux risques, ce qui peut avoir des conséquences directes sur leur bien-être et leur santé mentale. Bien souvent, ce parcours est parsemé de deuils et d’obstacles qui peuvent se traduire par des symptômes de détresses psychologiques à l’arrivée autant dans le pays de transit, de réinstallation que d’accueil.
Parmi ces symptômes, on peut retrouver :
- Des pensées, images et flashbacks intrusifs des événements vécus
- Des cauchemars et un sommeil perturbé, associés à des réveils en tremblant ou en criant
- De l’hypervigilance, associée à une peur constante que quelque chose de grave puisse se produire
- Des symptômes physiques tels que des maux de tête, des tensions musculaires, une sensation d’agitation, des douleurs abdominales, une tension artérielle élevée, des modifications de l’appétit ou du sommeil
- Un sentiment de désespoir et l’idée que rien ne changera jamais, ce qui peut également conduire à des pensées sombres, voire des idées suicidaires
- Un sentiment d’impuissance, l’impression de n’avoir aucun contrôle sur quoi que ce soit
- Des comportements autodestructeurs tels que la consommation, l’isolement social, etc.
Pour beaucoup de personnes réfugiées et en demande d’asile, l’expérience de difficultés liées à la santé mentale varie selon le parcours migratoire. À leur arrivée, de nombreuses personnes peuvent ainsi présenter des symptômes de stress aigu qui disparaîtront au fil du temps sans intervention spécialisée.
Néanmoins, sur le long terme, les personnes réfugiées et en demande d’asile adultes sont plus à risque de voir leurs problèmes de santé mentale persister plusieurs années après la réinstallation. La prévalence varie également en fonction du moment de la vie où a eu lieu le parcours migratoire : notamment, la période de l’adolescence peut être plus sensible.
Prévalence et facteurs de risques de certains enjeux liés au bien-être et à la santé mentale
Plusieurs études canadiennes, qui s’intéressent à la santé mentale des personnes migrantes au sens large, soulignent que les personnes réfugiées et en demande d’asile sont à risque de présenter :
- Des difficultés émotionnelles
- Un niveau de stress accru
- Des symptômes dépressifs
- Des troubles de stress post-traumatique (TSPT)
- Des symptômes somatiques
- Des troubles psychotiques.
Données statistiques
Les taux de prévalence de troubles de santé mentale rapportés dans la littérature sont variables. Les études estiment que de 24 à 40 % des personnes réfugiées et en demande d’asile peuvent ressentir de l’anxiété, de 5 à 44 % d’entre elles peuvent vivre de la dépression majeure, et de 9 à 36 % d’entre elles peuvent souffrir de TSPT.
Selon d’autres études portant spécifiquement sur les personnes réfugiées, la prévalence de troubles de santé mentale chez les personnes réfugiées est plus élevée que chez la population générale, avec des taux estimés à 15 % pour le TSPT contre 1 % pour la population générale.
D’autres études sur les populations réfugiées rapportent une prévalence plus élevée de dépression et d’anxiété en comparaison aux populations immigrantes et locales. En moyenne, cette prévalence est 10 fois plus élevée chez les personnes réfugiées que chez la population générale.
Par ailleurs, peu d’études ont évalué la prévalence des troubles psychotiques , mais lorsque ces valeurs étaient disponibles, elles étaient deux à trois fois plus élevées chez les personnes réfugiées et les personnes migrantes que dans la population générale.
Accès aux services
Comme pour les services de santé physique, les personnes réfugiées et en demande d’asile ont moins tendance à chercher de l’aide en matière de santé mentale. Cela peut s’expliquer en partie par un stigma associé à la santé mentale dans certaines communautés ethnoculturelles et des barrières linguistiques et culturelles.
Cependant, il a aussi été démontré que les personnes réfugiées et en demande d’asile ne consultent pas à cause des facteurs suivants :
- Le manque de compréhension du fonctionnement du système de santé
- Des services de santé mentale mal adaptés aux réalités culturelles et linguistiques
- Une expression de la détresse qui diffère des conceptions occidentales de la santé mentale, pouvant causer des erreurs de diagnostic
- De longs délais d’attente pour l’obtention des services
- Des expériences négatives antérieures au sein du système de la santé
- Une méfiance envers les institutions étatiques et les services de santé, due aux expériences pré et prémigratoires1
- Des difficultés de transport
- Des coûts non couverts par l’assurance maladie
- La priorisation d’autres besoins, mettant la santé mentale au second plan.
Ainsi, les expressions de la détresse, la stigmatisation attachée aux problèmes de santé mentale et les façons dont les personnes réfugiées et en demande d’asile y font face peuvent compliquer la détection et le traitement.
Les sous-sections suivantes abordent plus spécifiquement la dépression, le trouble de stress post-traumatique et les idées suicidaires.
Dépression
Selon l’Organisation mondiale de la santé,
Les troubles dépressifs, également regroupés sous le terme de « dépression », sont des troubles mentaux courants qui touchent toutes les catégories de population. Ils se caractérisent par une tristesse persistante ou par une perte durable de la capacité à éprouver de l’intérêt ou du plaisir pour les activités qui en procuraient auparavant. […] Les personnes dépressives peuvent souffrir de troubles de sommeil et de fluctuations de leur appétit. Elles peuvent également avoir une faible estime d’elles-mêmes ou des idées suicidaires et se sentir désespérées face à l’avenir. La fatigue et les difficultés de concentration sont également des symptômes fréquents. (OMS, 2024)
- Les taux de dépression sont plus faibles chez les nouvelles personnes immigrantes au Canada mais, avec le temps, ces taux augmentent généralement pour correspondre à ceux de la population générale.
- La prévalence de la dépression parmi les personnes réfugiées est comparable à celle de la population générale.
- Certains facteurs de risques de dépression ont été identifiés dans la littérature. Cela inclut les événements stressants de la vie, le manque de soutien social ou l’isolement, les problèmes de santé physique, l’incapacité à parler la langue du pays d’accueil, les exigences des rôles multiples et la séparation d’avec les enfants resté·e·s dans le pays d’origine. La grossesse et la période post-partum ont été associées avec des symptômes de dépression chez les femmes immigrantes.
- On peut également mentionner : le stress lié à l’arrivée, le chômage, le travail précaire, la déqualification professionnelle, la séparation familiale, l’absence de réseau de soutien, l’isolement social, la précarité du statut migratoire et le stress lié au renouvellement de ce dernier, les barrières linguistiques, la discrimination, le racisme et la stigmatisation, le climat et l’environnement (en l’occurrence, l’hiver québécois).
- Les lignes directrices existantes au Canada sur la prise en charge de la dépression suggèrent que les patient·e·s devraient faire l’objet d’un dépistage de la dépression lorsque des systèmes intégrés sont en place pour assurer un traitement de suivi.
- Il est important d’utiliser des informations sur la dépression dans les langues parlées par la personne accompagnée, des questions d’évaluation culturellement adaptées et des services d’interprétation professionnels, ainsi que des enquêtes systématiques sur les facteurs de stress et les symptômes.
Trouble de stress post-traumatique
Le trouble de stress post-traumatique se développe suite à une exposition à un ou à des événements traumatiques. Selon le DSM-52, un événement traumatique est compris comme toute situation durant laquelle la personne a été exposée à la mort effective ou à une menace de mort, à des blessures graves ou à des violences sexuelles d’une (ou plusieurs) des façons suivantes :
- Vivre directement l’événement traumatique
- Être témoin, en personne, de l’événement vécu par d’autres
- Apprendre que l’événement traumatique a été vécu par un membre de la famille proche ou un‧e ami‧e proche
- Vivre une exposition répétée ou extrême aux détails pénibles de l’événement traumatique (par exemple, les intervenant‧e‧s de première ligne qui rassemblent des restes humains ou les policièr‧e‧s exposé‧e‧s à plusieurs reprises à des faits explicites d’abus sexuels d’enfants
- Les taux de dépression sont plus faibles chez les nouvelles personnes immigrantes au Canada, mais avec le temps, ces taux augmentent généralement pour correspondre à ceux de la population générale.
- La prévalence de la dépression parmi les personnes réfugiées est comparable à celle de la population générale.
- Le risque de trouble de stress post-traumatique est susceptible de se produire dans tous les parcours de vie. Toutefois, il est particulièrement présent chez les personnes réfugiées et en demande d’asile car de nombreuses expériences d’adversité sont susceptibles de se produire durant les phases pré, péri et postmigratoire de leur parcours.
- Ainsi, 40% des immigrant·e·s canadien·ne·s provenant de pays subissant une guerre ou des troubles sociaux ont été exposés à un ou plusieurs événements traumatisants avant la migration.
- Les traumatismes ont des conséquences observables dans toutes les dimensions de la vie de la personne et peuvent limiter sa disponibilité à surmonter les nombreux défis propres à la phase d’installation. Par exemple, les traumatismes génèrent des difficultés à apprendre et à se concentrer, ce qui peut nuire à la personne dans le cadre des cours de francisation.
- Si la possibilité d’un trouble de stress post-traumatique n’est pas prise en compte par les professionnel·le·s, certains comportements observés chez les personnes accompagnées peuvent donc sembler incohérents et être mal interprétés.
- Des risques de traumatismes et de retraumatismes existent également dans le contexte postmigratoire. Par exemple, l’incertitude du statut migratoire des personnes en demande d’asile peut déclencher ou renforcer un stress post-traumatique.
- L’expérience d’une détention dite “administrative”, mise en œuvre par un·e agent·e frontalièr·e de l’ASFC lorsqu’elle ou il estime que l’identité de la personne demandant l’asile n’est pas clairement établie et qu’elle peut représenter un danger pour le pays d’accueil, est également un facteur de retraumatisme important. Elle provoque aussi l’augmentation des symptômes dépressifs.
- Les taux de dépression sont plus faibles chez les nouvelles personnes immigrantes au Canada, mais avec le temps, ces taux augmentent généralement pour correspondre à ceux de la population générale.
- La prévalence de la dépression parmi les personnes réfugiées est comparable à celle de la population générale.
POUR ALLER PLUS LOIN
Consulter le Guide de sensibilisation « Intervenir auprès des personnes réfugiées : une pratique sensible aux traumatismes », produit par le CERDA.
Vers le cours 4
Le trouble de stress post-traumatique est développé davantage au Cours 4. Vous y trouverez des outils permettant d’adopter une approche sensible aux traumatismes dans le contexte de la rencontre avec une personne réfugiée ou en demande d’asile. Toutefois, nous vous recommandons de terminer les cours 2 et 3 avant d’approfondir l’approche sensible aux traumatismes au cours 4.
Risque suicidaire
Le risque suicidaire est un élément à considérer lors de l’évaluation du bien-être et de la santé mentale des personnes réfugiées et en demande d’asile.
- Le taux de prévalence varie beaucoup sur le risque suicidaire dans la littérature. Les personnes migrantes semblent emporter avec eux le taux de risque de suicide enregistré dans leur pays d’origine. Ainsi, les personnes migrantes originaires de pays ayant un taux de suicide élevé courent un risque plus grand de tentatives de suicide et de décès par suicide; néanmoins, au fil du temps, leurs taux de risque ont tendance à se chevaucher avec ceux du pays d’accueil.
- Les préoccupations concernant la sécurité et les conditions de vie sont associées à des taux plus élevés de symptômes de TSPT et d’idées suicidaires.
Les conflits et les expériences traumatiques liées à la guerre, indépendamment de la présence de problèmes de santé mentale, sont des facteurs de risque courants d’idées suicidaires chez les personnes réfugiées.
- Adopter une approche interculturelle et sensible aux traumatismes permet de mieux contextualiser le suicide et les pensées suicidaires. Ceci permet de les comprendre comme des expériences multidimensionnelles et qui sont, pour de nombreuses personnes, profondément socioculturelles. De plus, elles peuvent être l’expression de souffrances individuelles aussi bien que collectives.
- Connaissez-vous les processus de dépistage du risque suicidaire au sein de votre établissement? En plus de ces informations spécifiques à votre milieu, il est recommandé de surveiller la mise en ligne de la Trousse Horizons, développée par l’IU SHERPA et le CERDA.
À retenir
- Les personnes réfugiées et en demande d’asile sont plus à risque de vivre des épisodes de stress, de dépression et de stress post-traumatique.
- La plupart des symptômes de stress aigu disparaissent avec le temps dans un environnement sécuritaire.
- Il existe différentes manières de conceptualiser la santé mentale et le bien-être en fonction de l’univers culturel de la personne. Cela exercera une influence sur sa manière d’aborder les symptômes vécus.
- L’identification des risques reliés au bien-être et à la santé mentale permet d’assurer les orientations nécessaires pour soutenir la personne accompagnée. Il peut s’agir d’orienter la personne vers des services au sein du RSSS afin d’assurer un suivi psychosocial, ou de veiller à ce qu’un réseau ou des ressources correspondant aux besoins de la personne soient disponibles et mobilisés à l’extérieur du RSSS.
- Des outils sont disponibles pour accompagner le dépistage de certains enjeux de santé mentale.
L’évaluation et le dépistage des certains troubles abordés, comme le TSPT ou la dépression, sont à mener avec parcimonie. En effet, il est important d’être sensible au fait que des programmes de soutien et de suivi soient disponibles avant d’aborder des sujets qui peuvent amener la personne à revivre des situations difficiles. Il est possible de rester à l’affût de symptômes somatiques qui peuvent être rapportés par la personne comme de la douleur, de la fatigue ou des difficultés reliées au sommeil.
Vers le cours 4
Comme mentionné plus haut, la TOS recommande ainsi de s’appuyer sur deux approches en contexte de pratique : l’approche interculturelle et l’approche sensible aux traumatismes. Le Cours 4 de la TOS développe ces approches et la manière dont elles peuvent être intégrées dans votre pratique en tant que professionnel·le·s.
POUR ALLER PLUS LOIN
Plusieurs ressources peuvent être consultées pour approfondir vos connaissances sur le bien-être et la santé mentale des personnes réfugiées et en demande d’asile :
- Dossier spécial du CERDA : Bien-être et santé mentale des personnes réfugiées, plus spécifiquement le webinaire de 75 minutes et la fiche synthèse du module 1 « Trauma chez les personnes réfugiées : Parcours migratoire, facteurs de risque et de protection, réaction et symptômes »
- Site web du parlement du Canada : Besoins en santé mentale des réfugiés au Canada
- Le CAMH (Centre de toxicomanie et de santé mentale) a développé une trousse d’outils pour les professionnel·le·s de la santé : Bâtir la capacité de soutenir la santé mentale des immigrants et des réfugiés : une trousse d’outils pour les prestataires de services sociaux, d’établissement et de soins de santé
- Infographie et fiche synthèse : Discrimination : un danger pour la santé des personnes réfugiées et des demandeurs d’asile en Australie
- Webinaire : L’évaluation du fonctionnement social auprès d’une clientèle de réfugiés réinstallés
- Webinaire : Un regard sur les obstacles et les déterminants de l’insécurité alimentaire
- Restez à l’affût de la Trousse Horizon, actuellement en développement (IU-SHERPA, CERDA).
RÉFÉRENCES DE LA SECTION
Bangpan, M., Chiumento, A., Dickson, K., & Felix, L. (2017). The Impact of Mental Health and Psychosocial Support Interventions on People Affected by Humanitarian Emergencies: A systematic review. Oxfam; Feinstein International Center; UKAID. https://doi.org/10.21201/2017.8937
Benoit, M., Rondeau, L., & Aubin, E. (2020). Venir de loin et se retrouver : intervention de groupe pour femmes immigrantes et réfugiées ayant vécu la violence. Santé mentale au Québec, 45(2), 147‑168. https://doi.org/10.7202/1075393ar.
Blackmore, R., M, F., S, R., Km, G., G, F., M, M., & M, G.-H. (2020). The prevalence of mental illness in refugees and asylum seekers : A systematic review and meta-analysis. PLoS Medicine, 17(9). https://doi.org/10.1371/journal.pmed.1003337
Bogic, M., Njoku, A., & Priebe, S. (2015). Long-term mental health of war-refugees : A systematic literature review. BMC International Health and Human Rights, 15(1), 29. https://doi.org/10.1186/s12914-015-0064-9
Close, C., Kouvonen, A., Bosqui, T., Patel, K., O’Reilly, D., & Donnelly, M. (2016). The mental health and wellbeing of first generation migrants : A systematic-narrative review of reviews. Globalization and Health, 12(1), 47. https://doi.org/10.1186/s12992-016-0187-3
Fazel, M., Wheeler, J., & Danesh, J. (2005). Prevalence of serious mental disorder in 7000 refugees resettled in western countries : A systematic review. Lancet (London, England), 365(9467), 1309‑1314. https://doi.org/10.1016/S0140-6736(05)61027-6
Groen, S. P. N., Richters, A., Laban, C. J., & Devillé, W. L. J. M. (2018). Cultural Identity Among Afghan and Iraqi Traumatized Refugees : Towards a Conceptual Framework for Mental Health Care Professionals. Culture, Medicine and Psychiatry, 42(1), 69‑91. https://doi.org/10.1007/s11013-016-9514-7
Guruge, S., Wang, A. Z. Y., Jayasuriya-Illesinghe, V., & Sidani, S. (2017). Knowing so much, yet knowing so little: a scoping review of interventions that address the stigma of mental illness in the Canadian context. Psychology, Health & Medicine, 22(5), 507‑523. https://doi.org/10.1080/13548506.2016.1191655
Gyan, C., Chowdhury, F., & Yeboah, A. S. (2023). Adapting to a new home: resettlement and mental health service experiences of immigrant and refugee youth in Montreal. Humanities and Social Sciences Communications, 10(1), 1–7. https://doi.org/10.1057/s41599-023-01572-7
Hodes, M. (2022). Editorial Perspective: Mental health of young asylum seekers and refugees in the context of COVID-19. Child and Adolescent Mental Health, 27(2), 190–191. https://doi.org/10.1111/camh.12558
Kambar, K. (2015). Refugee Mental Health. CAMH. https://www.camh.ca/en/camh-news-and-stories/refugee-mental-health
Kanagaratnam, P., Pain, C., McKenzie, K., Ratnalingam, N., & Toner, B. (2017). Recommendations for Canadian Mental Health Practitioners Working With War-Exposed Immigrants and Refugees. Canadian Journal of Community Mental Health, 36(2), 107‑119. https://doi.org/10.7870/cjcmh-2017-010
Kassam, S., & Marcellus, L. (2022). Creating safe relational space : Public health nurses work with mothering refugee women. Public Health Nursing (Boston, Mass.), 39(6), 1280‑1287. https://doi.org/10.1111/phn.13096
Kirmayer, L. J., Narasiah, L., Munoz, M., Rashid, M., Ryder, A. G., Guzder, J., Hassan, G., Rousseau, C., Pottie, K., & Canadian Collaboration for Immigrant and Refugee Health (CCIRH). (2011). Common mental health problems in immigrants and refugees : General approach in primary care. CMAJ: Canadian Medical Association Journal = Journal de l’Association Medicale Canadienne, 183(12), E959-967. https://doi.org/10.1503/cmaj.090292
Kronick, R. (2018). Mental Health of Refugees and Asylum Seekers : Assessment and Intervention. Canadian Journal of Psychiatry. Revue Canadienne De Psychiatrie, 63(5), 290‑296. https://doi.org/10.1177/0706743717746665
Laliberté, G., Benoit, M., Desjardins, F., & Maillet, L. (2021). Améliorer les services d’évaluation psychosociale offerts aux personnes réfugiées à leur arrivée au Québec. Revue Québécoise de Psychologie, 42(1), 143–170. https://doi.org/10.7202/1078921ar
Lenette, C. (2023). Suicide Research with Refugee Communities : The Case for a Qualitative, Sociocultural, and Creative Approach. Social Sciences, 12(11), Article 11. https://doi.org/10.3390/socsci12110637
Levesque, A., & Rocque, R. (2015). Représentations culturelles des troubles de santé mentale chez les immigrants et réfugiés de l’Afrique francophone subsaharienne au Canada. Alterstice, 5(1), 69‑82. https://doi.org/10.7202/1077309ar.
Lindert, J., Ehrenstein, O. S. von, Priebe, S., Mielck, A., & Brähler, E. (2009). Depression and anxiety in labor migrants and refugees—A systematic review and meta-analysis. Social Science & Medicine (1982), 69(2), 246‑257. https://doi.org/10.1016/j.socscimed.2009.04.032
Nadeau, L., Johnson-Lafleur, J., Jaimes, A., & Bolduc, E. (2020). L’engagement dans les soins en collaboration en santé mentale jeunesse pour les familles migrantes : des lieux cliniques ancrés dans leurs contextes institutionnel et sociopolitique. Santé mentale au Québec, 45(2), 19‑38. https://doi.org/10.7202/1075386ar.
Papazian-Zohrabian, G. (2013). Le deuil traumatique chez l’enfant et son influence sur la construction de son identité. Revue Québécoise de Psychologie. https://www.academia.edu/5029737/Le_deuil_traumatique_chez_lenfant_et_son_influence_sur_la_construction_de_son_identit%C3%A9
Patel, P., Muscat, D. M., Trevena, L., Zachariah, D., Nosir, H., Jesurasa, N., Hadi, A., & Bernays, S. (2022). Exploring the expectations, experiences and tensions of refugee patients and general practitioners in the quality of care in general practice. Health Expectations: An International Journal of Public Participation in Health Care and Health Policy, 25(2), Article 2. https://doi.org/10.1111/hex.13411
Phillips, C. (2014). Beyond resettlement : Long-term care for people who have had refugee-like experiences. Australian Family Physician, 43(11), 764‑767.
Pottie, K., Greenaway, C., Feightner, J., Welch, V., Swinkels, H., Rashid, M., Narasiah, L., Kirmayer, L. J., Ueffing, E., MacDonald, N. E., Hassan, G., McNally, M., Khan, K., Buhrmann, R., Dunn, S., Dominic, A., McCarthy, A. E., Gagnon, A. J., Rousseau, C., … coauthors of the Canadian Collaboration for Immigrant and Refugee Health. (2011). Evidence-based clinical guidelines for immigrants and refugees. CMAJ: Canadian Medical Association Journal = Journal de l’Association Medicale Canadienne, 183(12), E824-925. https://doi.org/10.1503/cmaj.090313
Priebe, S., Bogic, M., Ajdukovic, D., Franciskovic, T., Galeazzi, G. M., Kucukalic, A., Lecic-Tosevski, D., Morina, N., Popovski, M., Wang, D., & Schützwohl, M. (2010). Mental Disorders Following War in the Balkans : A Study in 5 Countries. Archives of General Psychiatry, 67(5), 518‑528. https://doi.org/10.1001/archgenpsychiatry.2010.37
Robjant, K., Hassan, R., & Katona, C. (2009). Mental health implications of detaining asylum seekers: systematic review. The British Journal of Psychiatry, 194(4), 306–312. https://doi.org/10.1192/bjp.bp.108.053223
Rousseau, C., Pottie, K., Thombs, B. D., Munoz, M., & Jurcik, T. (2011). Post traumatic stress disorder : Evidence review for newly arriving immigrants and refugees. Canadian Medical Association Journal, 183, 1‑11.
Rousseau, C., & Frounfelker, R. L. (2019). Mental health needs and services for migrants: an overview for primary care providers. Journal of Travel Medicine, 26(2), tay150. https://doi.org/10.1093/jtm/tay150
Shrestha-Ranjit, J., Patterson, E., Manias, E., Payne, D., & Koziol-McLain, J. (2017). Effectiveness of Primary Health Care Services in Addressing Mental Health Needs of Minority Refugee Population in New Zealand. Issues in Mental Health Nursing, 38(4), Article 4. https://doi.org/10.1080/01612840.2017.1283375
Sieffien, W., Law, S., & Andermann, L. (2020). Immigrant and Refugee Mental Health during the COVID-19 Pandemic : Additional Key Considerations. Canadian family physician.
Silove, D., Austin, P., & Steel, Z. (2007). No Refuge from Terror: The Impact of Detention on the Mental Health of Trauma-affected Refugees Seeking Asylum in Australia. Transcultural Psychiatry, 44(3), 359–393. https://doi.org/10.1177/1363461507081637
Spataro, G., Ventriglio, A., Signorelli, M. S., & Marrazzo, G. (2024). Suicide among migrants : A comprehensive narrative review of literature. International Review of Psychiatry, 0(0), 1‑11. https://doi.org/10.1080/09540261.2024.2327389
Tribe, R., & Farsimadan, F. (2022). Guidance for clinicians when working with refugees and asylum seekers. International Review of Psychiatry, 34(6), 578‑587. https://doi.org/10.1080/09540261.2022.2131377
Turrini, G., Purgato, M., Ballette, F., Nosè, M., Ostuzzi, G., & Barbui, C. (2017). Common mental disorders in asylum seekers and refugees : Umbrella review of prevalence and intervention studies. International Journal of Mental Health Systems, 11, 51. https://doi.org/10.1186/s13033-017-0156-0
Vatz Laaroussi, M. (2009). Mobilité, réseaux et résilience : Le cas des familles immigrantes et réfugiées au Québec. Presses de l’Université du Québec.