Enfance

« Now, I like winter! » : favoriser le bien-être et la santé des mères et de leurs enfants par des pratiques centrées sur la nature et l’aventure à La Maison Bleue

Des recherches récentes soulignent les bienfaits des pratiques centrées sur la nature et l’aventure (PCNA) pour la santé et le bien-être des individus, des groupes, et des communautés. Celles-ci suscitent un intérêt croissant chez les chercheur. e. s et les intervenant. e. s, notamment en travail social, où ces pratiques se répandent depuis les dernières années. Cette communication présentera une intervention réalisée à la Maison Bleue de Parc-Extension pendant la pandémie de COVID-19, visant à soutenir le bien-être et la santé des familles par le déploiement de PCNA. L’initiative, via des ateliers hebdomadaires auprès de mères demandeuses d’asile et réfugiées accompagnées de leurs enfants de 0 à 5 ans, a mobilisé l’activité physique au sein d’espaces verts urbains ainsi que l’horticulture et l’intégration de plantes chez soi. Cette démarche a donné lieu à un récit de pratique co-signé par Mireille Malaket et Anne-Marie Bellemare (2023), publié dans la Revue Intervention (no 157). S’appuyant sur les résultats de cet article, la présentation mettra en lumière les potentiels bienfaits en termes de santé et bien-être de cette approche pour les personnes réfugiées et demandeuses d’asile, les défis rencontrés dans sa mise en œuvre et les stratégies adoptées pour les surmonter. Elle représente une opportunité unique de partager ces résultats de la perspective d’une travailleuse sociale, d’une bénévole-intervenante et d’une mère participante. Explorant l’évolution du projet trois années plus tard, la discussion s’ouvrira sur les défis et les opportunités des PCNA auprès des personnes réfugiées et demandeuses d’asile, dans une visée d’amélioration continue des pratiques.

Clinique d’enseignement novatrice de prise en charge des demandeurs d’asile en médecine familiale et perception des résidents en formation

La porte d’entrée au système de santé au Québec passe par la première ligne, mais il existe plusieurs barrières rendant l’accès aux soins difficile, particulièrement pour les demandeurs d’asile. L’accès aux services de santé peut être vu comme discriminant en vertu du statut légal des demandeurs d’asile et peu de médecins se sentent outillés pour répondre adéquatement à leurs besoins.

Afin de répondre aux besoins en soins de santé des demandeurs d’asile et d’atténuer les barrières à l’accès aux soins, l’équipe du GMF-U Bordeaux-Cartierville a mis en place un projet novateur, en partenariat avec des organismes de la région, dont le SIPPE et le GAP. Il s’agit d’une clinique interdisciplinaire, impliquant notamment médecins et travailleurs sociaux, qui a deux objectifs interreliés. Elle vise d’abord à assurer la prise en charge en médecine familiale de demandeurs d’asile et ayant des besoins de santé ou de services psychosociaux. La clinique a aussi un objectif pédagogique, soit d’enseigner aux résidents en médecine familiale les particularités des soins de première ligne offerts aux migrants. Les résidents en formation seront à terme davantage outillés à poursuivre la prise en charge de cette clientèle. Un projet de recherche est également en cours étudiant la perspective des résidents face à cette innovation pédagogique.

Les objectifs de la présentation sont :

  • Découvrir le projet novateur de clinique des migrants du GMF-U Bordeaux-Cartierville
  • Réfléchir à l’impact d’une telle clinique sur la santé des migrants
  • Comprendre le projet de recherche en cours sur la perception des résidents en médecine familiale sur leur participation à la clinique

Art et Contes en famille : une initiative pour renforcer les liens familiaux chez des familles immigrantes et réfugiées

En plus de vivre les défis liés au déracinement culturel et identitaire, de nombreuses familles réfugiées et demandeuses d’asile vivent les répercussions de traumatismes passés, de la discrimination et des conditions de vie précaires. Certaines de ces familles ont pu ressentir davantage les contrecoups de la pandémie, ce qui a pu mener à une fragilisation de la dynamique familiale, à une augmentation de l’anxiété parentale et à des risques de violence au sein du foyer. Il est démontré que la création artistique peut diminuer l’anxiété et les symptômes de stress post-traumatique en plus de soutenir la relation parents-enfants.

À cet effet, l’Organisation des Jeunes de Parc-Extension a mis sur pied une recherche interventionnelle basée sur les ateliers Art et Contes auprès des familles immigrantes et réfugiées. Ces ateliers d’approche art-thérapeutique communautaire utilisant les contes et les créations libres ont d’abord été développés dans un cadre scolaire avant d’être adaptés à un contexte familial et communautaire.

À l’occasion de cet atelier-conférence, un expérientiel Art et Contes sera proposé afin de favoriser une meilleure compréhension de l’intervention. Deux thérapeutes par les arts aborderont les impacts de cette intervention tant en milieu scolaire que familial, en faisant ressortir les spécificités propres à chaque milieu. De plus, une chercheuse présentera l’étude de cas d’une famille d’immigrants en s’appuyant sur les notes d’observation des créations libres et de dessins dirigés (Kinetic Family Drawing). Sera aussi présentée la manière dont les membres de la famille ont développé des liens plus étroits à travers les arts, les contes et les expériences multisensorielles. L’atelier se terminera avec une période d’échange et de questions.

Théâtre pour la prise de parole et l’intégration

Cet atelier présentera des techniques théâtrales visant à libérer la parole à travers la création d’histoires, de personnages et de scènes. Les participants auront l’opportunité d’expérimenter des activités de création théâtrale développées dans les projets du Collectif Théâtre pour l’Espoir de l’UQAM. Depuis 2017, ce collectif produit du matériel didactique en jeu théâtral, marionnettes et création de spectacles pour les intervenants travaillant auprès des immigrants, des réfugiés et des demandeurs d’asile. Le théâtre est un outil éducatif essentiel pour favoriser l’intégration sociale, la libération de la parole, l’apprentissage linguistique, la confiance en soi et le développement de la créativité. Au cours de cet atelier, les participants apprendront à organiser des séquences d’activités théâtrales à utiliser dans des groupes, des rencontres communautaires ou des activités d’accueil. Des exemples de productions de livres didactiques du Théâtre pour l’Espoir ainsi que des retombées des actions théâtrales menées auprès de ce public ciblé seront également présentés. Cet atelier sera co-animé avec la médiatrice pour les Rencontres Théâtre Ados dans le cadre d’ateliers de théâtre avec des classes d’accueil, ainsi que des classes d’adaptation scolaire.

La représentation désignée : pour le droit à un processus décisionnel juste et éclairé des personnes demandeuses d’asile

Grâce à une entente avec la Commission de l’immigration et du statut de réfugié (CISR), le Programme régional d’accueil et d’intégration des demandeurs d’asile (PRAIDA) offre le service de la représentation désignée depuis plus d’une vingtaine d’années. La représentation désignée consiste à accompagner les personnes demandeuses d’asile les plus vulnérables dans le processus de leur demande d’asile. À partir d’un mandat émis par la CISR, un travailleur social du PRAIDA peut agir à titre de représentant désigné pour les mineurs non accompagnés et des demandeurs d’asile qui ne sont pas en mesure de comprendre la nature de la procédure dans le but de représenter leurs intérêts supérieurs.

Considérant les principes de justice naturelle, la représentation désignée permet la défense des intérêts supérieurs des demandeurs d’asile vulnérables en assurant l’équité au niveau de l’accès à la justice.

Pour ce faire, les représentants désignés doivent soutenir la personne dans la préparation de son dossier en lui trouvant un conseil, en vulgarisant l’information et en élaborant des arguments qui aideront le Tribunal à rendre des décisions équitables et éclairées.

L’objectif de cette présentation est de mettre en lumière ce service unique et fondamental, quoique méconnu, qui s’inscrit à la jonction des domaines du droit et du travail social. Le travailleur social du PRAIDA dans son rôle de représentant désigné joue un rôle de facilitateur en créant, en quelque sorte, une passerelle entre les cadres de référence ethno-socio-culturels de la personne représentée, son conseil et le système de demande d’asile du Canada.

Le service aux demandeurs d’asile de la Capitale-Nationale. Une porte d’entrée vers des soins adaptés

Depuis septembre 2023, les Services aux demandeurs d’asile (SDA) sont officiellement mis en place et disponibles à la population de la région de la Capitale-Nationale.
Ces services de première ligne sont accessibles aux personnes et aux familles qui ont effectué une demande d’asile au Canada. Il vise à faciliter l’accès aux soins et services du Réseau de la Santé et des Services sociaux, adaptés à leurs besoins, et ce, dès leur arrivée sur le territoire de la Capitale-Nationale. Le Service aux demandeurs d’asile (SDA) assure un accès, une qualité de soins et des services culturellement adaptés par une équipe interprofessionnelle. Sa mission est celle d’accueillir, de stabiliser et d’orienter les personnes vers le réseau de la santé selon les besoins identifiés. De plus, il compte un soutien clinique en interculturel transversal assurée par une coordination professionnelle en interculturel (volet clinique) et une chargée de projet en interculturel qui assure le développement de l’offre de service. Nous allons aborder le mandat et le type d’interventions offertes à l’intérieur de ce nouveau service. Nous allons aussi aborder les enjeux et défis de l’implantation du SDA pour l’équipe et les usagers, tels que les enjeux d’accessibilité aux services et à l’interprétariat.

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