Bien que le Canada ait déployé des efforts pour freiner l’arrivée de demandeurs d’asile, le Québec continue d’enregistrer un nombre élevé d’arrivées, ayant des répercussions sur le logement, les services sociaux et les écoles. Avec un discours public polarisé portant sur le manque de ressources et la surcharge du système, peu d’attention est accordée aux voix des personnes demandant l’asile. Dans ce symposium, nous présenterons trois projets de recherche-action interconnectés qui cherchent à comprendre l’expérience de jeunes, d’enfants et familles demandant l’asile. La première présentation explore la création d’un groupe consultatif axé sur l’art pour les jeunes nouvellement arrivés, ainsi que la signification accordée à cet espace. La deuxième communication décrira les avantages et les limites des premiers soins psychologiques basés sur l’art offerts aux jeunes dans les sites d’hébergement temporaire fédéraux (hôtels) en s’appuyant sur des observations participatives et créations artistiques. La dernière présentation partagera des résultats préliminaires d’une étude financée par les IRSC, Safer Havens, qui examine les politiques et les pratiques liées aux hôtels en Ontario et au Québec. Dans l’ensemble, nos résultats préliminaires mettent l’accent sur les possibilités qu’offrent les espaces artistiques pour promouvoir un sentiment d’appartenance et de communauté au cœur de la réinstallation. Ces trois projets visent également à amplifier les voix de personnes demandant l’asile pour inciter les décideurs politiques à changer de regard en proposant une compréhension à la première personne des contextes de réinstallation pouvant susciter des changements de politiques et de pratiques favorisant la santé mentale, l’inclusion sociale et l’équité.
Juin 05