Présenté par Bilkis Vissandjee, professeure à la Faculté des sciences infirmières de l’Université de Montréal, chercheuse au Centre de recherche en santé publique et à l’Institut universitaire SHERPA.
Pour en savoir plus : Engager une conversation, accompagner et orienter des femmes vivant avec une une mutilation génitale féminine/excision (MGF/E) au Québec soulèvent des enjeux éthiques, cliniques et organisationnels. L’orientation vers des ressources adaptées, dans la mesure où l’offre de soins de santé, de services sociaux et juridiques est disponible et accessible, nécessite une approche tenant compte des réalités des femmes concernées et des ressources, et ce, en évitant un re-trauma.
Une communication clinique efficace est la pierre angulaire des soins centrés sur la personne, en particulier lorsqu’il s’agit de questions sensibles et complexes. Cela nécessite une compréhension des dimensions éthiques et interpersonnelles lors des interactions cliniques, ainsi qu’une sensibilité aux nuances culturelles, pour aborder des expériences potentiellement empreintes de trauma.
Dans ce contexte, la confidentialité et un consentement éclairé impliquent un dialogue respectueux, inclusif et transparent, tout en tenant compte des déterminants socio-structurels qui caractérisent le contexte des femmes et de leurs familles.
Les réflexions s’inscriront dans une démarche collective visant à discuter des meilleures pratiques d’accompagnement, en intégrant une perspective de droits humains, tenant compte des réalités vécues par les femmes concernées et des responsabilités du personnel de la santé et des services sociaux.