Inspirée de travaux de recherche, cette conférence propose de repenser les pratiques éducatives en classe ordinaire pour mieux répondre aux besoins des élèves issu·e·s de l’immigration, en particulier celles et ceux réfugiés ou en demande d’asile. En effet, bien que l’adversité marque de nombreux parcours migratoires, ces élèves sont parfois plus susceptibles de rencontrer des obstacles de taille, tant à l’école que dans la société d’accueil (Fazel et al., 2016; Papazian-Zohrabian et al., 2018).
Par exemple, au Québec, plusieurs études (Beauregard et al., 2020; Papazian-Zohrabian et al., 2019; Turpin-Samson, 2019) ont documenté que les élèves réfugié·e·s ou en demande d’asile pouvaient connaitre des fluctuations émotionnelles liées à des expériences potentiellement traumatiques vécues auparavant, telles que la guerre, les catastrophes naturelles et les deuils. Ces difficultés pouvaient ensuite influencer leur expérience socioscolaire, limitant leur capacité de concentration ou leur socialisation avec leurs pairs. Néanmoins, l’école constitue souvent le premier, et parfois le seul, lieu fréquenté par ces jeunes, jouant ainsi un rôle clé dans leur inclusion (Ainscow, 2020).
Cette conférence invite donc les personnes participantes à réfléchir à plusieurs pratiques éducatives favorisant un environnement éducatif davantage inclusif et bienveillant pour répondre aux besoins diversifiés des élèves réfugié·e·s ou en demande d’asile.