Cette communication, tirée de nos recherches doctorales, explore les facilitateurs et les obstacles à l’inclusion des élèves réfugié·es et en demande d’asile en classe ordinaire du primaire. En fait, le Canada, signataire d’engagements internationaux en matière de protection des droits des personnes réfugiées et demandeuses d’asile (HCR, 2007), a vu 36 350 s’installer au Québec entre 2016 et 2021, dont près du quart étaient des enfants. Les écoles primaires en ont donc accueilli un nombre important à travers les années. Des études (p. ex., Fazel et al., 2016) ont documenté que ces élèves réfugié·es et en demande d’asile ont des besoins potentiellement particuliers et rencontrent des obstacles dans la société d’accueil. Dans une perspective inclusive, il incombe ainsi aux écoles de les soutenir afin de favoriser leurs apprentissages et leur adaptation (Magnan et al., 2021). Dans notre recherche documentaire, nous avons analysé 38 articles empiriques au Canada et à l’international. Ils ont été sélectionnés, car ils : 1) portaient sur les élèves immigrant·es, réfugié·es et en demande d’asile; 2) présentaient un contexte scolaire de niveau primaire en classe ordinaire; et 3) avaient été publiés depuis la dernière décennie. Nous mettons en lumière deux facilitateurs à l’inclusion : le soutien dans la socialisation et la collaboration école-famille-communauté. Nous discutons aussi de deux obstacles : la discrimination par les pairs et le manque de soutien. Enfin, nous soulignons le manque d’études sur l’inclusion des élèves réfugié·es et en demande d’asile au Québec et proposons des pistes pour l’approfondir dans notre thèse doctorale.
Sep 27